Saisir un instant et le livrer. C’est sans doute sa formation de caméraman qui a déterminé sa façon de peindre. L’acuité visuelle, exercée par des années de prises de vues est devenu instinct chez Stéfan Vivier. L’œil extérieur de la caméra s’additionne au regard intérieur du peintre. Il lui suffit de forcer les couleurs, d’effacer l’anecdote, pour passer de l’image à la peinture.
Après une jeunesse et adolescence passées à l’étranger (Afrique et Asie), je fus un temps photographe de spectacles à Lyon, avant de devenir caméraman pour les télés à Paris. Je m’installe à Montpellier en 1996, où je crée une société de production audiovisuelle. Je dois déposer le bilan et me retrouve marchand aux Puces. Une mallette de voyage de peintre ne se vend pas ; je l’ouvre un jour et jette de la peinture sur un carton et tout est parti de cet instant.
Depuis 2003, je peins régulièrement et commence à travailler la terre. Je m’installe à Sète en 2005. La peinture m’apparait comme le meilleur support pour m’exprimer. N’ayant aucune notion technique, je peins l’abstraction, les formes et les couleurs. La découverte de Nicolas de Staël et une certaine frustration dans mon expression me fait évoluer vers la figuration libre.
J’expose pour la première fois en 2008 et décide alors de consacrer tout mon temps à mon activité artistique. Je me définis comme un artiste singulier, utilisant une figuration sans contrainte, colorée et engagée. Je raconte ma vie et le monde tel que je le perçois. L’humour, le second degré me permettent de créer des peintures qui mélangent différents thèmes : politique, pauvreté, alcoolisme, solitude, érotisme, violence…
Je me ressens comme un artiste contemporain, ancré dans sa société.
Sur toutes les pages blanches,
j'écris ma vie.
Du 4 au 24 mai 2018
Avec le soutien de la ville de Sète